Jesska la petite Française de Nashville
"Rock’n’Roll Back"
Jesska bienvenue sur Mitchell-City, peux-tu te présenter ? Bonjour pascal, Donc pour me
présenter : Je suis une auteur, compositrice, interprète Lyonnaise. J’écris ma
musique depuis que j’ai environ 12 ans. Je m’accompagne de ma guitare, et
parfois de mon harmonica. J’ai sortie 2 albums : Le premier, « good day » sortie en 2013, enregistré à Paris, et, mon
deuxième « Rock’n’roll back », sortie en 2019, enregistré à Nashville. Pourquoi a tu choisis de
t’installer à Nashville ? J’ai décidé de
partir habiter à Nashville en espérant faire de ma musique, mon métier. J’ai pas mal tourné en France avant de me
décider. Voyant que mon style musical était très « roots
» (style de musique englobant plusieurs genres de musiques américains, par
exemple : country, rock’n’roll, blues, folk, etc),
je me suis dit que peut-être, j’aurais plus ma place aux USA qu’en France. J’ai donc pensé à
plusieurs villes. Les 3 villes qui m’intéressais étaient : Austin, Nashville
et Los Angeles. Ces trois villes sont des villes emblématiques pour la
musique. J’ai donc commencé
par visiter Nashville, étant fan d’Elvis, j’en suis tombée amoureuse, sans
même visiter les autres villes. Je me suis liée d’amitié avec des personnes
locales et j’ai commencé à m’entourer de pas mal de musiciens. Tout le monde
est musiciens là-bas Comment as-tu rencontré Charlie McCoy et Wayne Moss
? Dans les premières
années suivant mon emménagement, j’ai travaillé au « Country music hall of fame and
Museum », en tant qu’hôtesse d’accueil. Je faisais le tour du musée ‘‘routinalement’’, et je commençais à connaître tout par
cœur. L’une de mes
expositions favorite était « Nashville cats », où on pouvait y trouver des
informations sur Charlie McCoy, que j’avais
rencontré lors de son concert à la tour de Salvagny,
Wayne Moss, célèbre guitariste sur bon nombres de Hits et ayant laissé son
empreinte sur le titre « pretty woman
», et tous les autres Nashville Cats. Je suis alors
tombée sur une affiche du célèbre studio d’enregistrement, « Cinderella
Studio ». Je pensais depuis un moment à enregistrer mon prochain album, mais,
je ne connaissais pas vraiment les studios vers lesquels me tourner. Durant
une conversation avec des collègues, le studio Cinderella est devenu le sujet
principal. Je pensais que ce
studio n’existait plus, et à ma grande surprise, il était bien toujours là.
J’ai donc appelé Wayne, avec un énorme stresse sachant qui il était, j’étais
très impressionnée. En ce qui concerne
Charlie McCoy, comme dit auparavant, je l’avais
rencontré furtivement en France, et lors de ses concerts au « Country music hall of fame ». En France, moi et
ma mère avions même blagué en lui demandant d’enregistrer avec moi. J’étais une grande fan de ses performances. Sachant que Charlie McCoy connaissait Wayne Moss, quand je suis allée visiter
le studio, j’ai demandé timidement, si Charlie McCoy
pourrait participer à ma session, sans imaginer qu’il allait être sur une
grande partie de mes enregistrements.
Comment ce sont passé les enregistrements au studio
Cinderella ? La première
session était très impressionnante. Je me sentais toute petite à côté de
musiciens aussi talentueux que ceux que Wayne, légende lui-même, m’avait
attribué. Pour donner les
noms : le fameux Charlie McCoy
(harmonica/piano), Johnny Mac (guitar solo), David Spicher (contrebasse), Jon Radford
(batterie), Robert Lucas (ingénieur du son). J’étais rassurée de voir à quel
point l’ambiance était relaxe et amicale. Pour expliquer le
fonctionnement des sessions, la plupart des enregistrements ont été fait en
live. C’est-à-dire de l’ancienne façon, tous les instruments enregistrés ensemble,
sauf pour les solos. Donc, quand vous écoutez mon album 11 chansons sur 12
sont enregistrées live. « I wonder », est la seule chanson où j’ai joué tous les
instruments moi-même un à un (une première). En tout pour tout,
j’ai fait 4 sessions avec toujours les mêmes musiciens, sauf pour le
contrebassiste. Dans 3 sessions,
Jay McDowell, qui a joué avec le groupe BR5-49,
était mon contrebassiste. Après la première
session, qui, sur les enregistrements fait remarquer mon stresse par sa
vitesse (Rire), les sessions suivantes étaient un vrai moment de bonheur,
anecdotes de Charlie McCoy par ci, blagues par là. J’ai purement vu
que ce métier était fait pour moi, et que je ne lâcherai pas. Jesska
et ses musiciens au Cinderella Studio Peux-tu nous présenter ton album "Rock 'n' Roll
back" ? Mon album «
rock’n’roll back » fait référence à l’état d’esprit dans lequel j’étais du
moment où j’ai déménagé, à 2019 pour certaines chansons. Toutes ces
chansons font référence à ma vie. J’ai mis en avant mon amour pour le
rock’n’roll, et mes différentes influences. Je n’ai pas voulu me mettre de
limites. C’est pour cette
raison, que je n’aime pas donner de nom spécifique au genre à mes albums.
Certains disent qu’il est rock, d’autres qu’il y a des influences jazz,
d’autres country et ça me plaît ainsi. La musique va au
gré des sentiments. Dans ton album tu rends hommage à Chet Atkins, cet artiste a-t-il
eu une influence sur ta musique ? Oui, Chet Atkins a été un guitariste
emblématique dans mon apprentissage de la guitare. Et m’a souvent frustré par
son talent (rire). J’ai eu beau essayer de jouer à sa façon, mais certains de ses
accords sont tellement compliqués, que j’ai souvent baissé les bras. Ma
chanson parle de ma frustration à essayer de jouer comme lui, sans jamais y
arriver.
A l’écoute de ton album j’ai
apprécié les balades, les chansons avec les touches Rockabilly et Rythm 'n' Blues. D’où te vient cette inspiration ? Merci Pascal, cette inspiration me vient du sentiment dans lequel
j’étais au moment d’écrire, et par rapport au style de musique que j’écoutais
le plus. C’est un peu difficile à expliquer. J’ai énormément de
différentes influences, j’aime presque tous styles de musique, mais j’ai
quelque chose de magique qui se passe quand j’écoute du jazz, Rock’n’roll
50s, 60s/70s, blues, folk. Ça groove à l’intérieur. Pour te donner des noms, je commencerai par Elvis Presley bien
sûr, Chet Baker, Stray
cats, Etta James, les Beatles (plus récemment), Wynonie Harris, et bien plus encore. Autre surprise dans cet album c’est
que tu n’as pas délaissé la langue française, sur les scènes de Nashville
t’arrive-il de chanter en Français ? Ça passe super
bien, ça doit être exotique (rire) j’ai beaucoup de gens connaissant « le
mythe du bonheur » qui me demandent de la chanter. Qui sont les artistes qui ton
influencés pour devenir chanteuse ? Cette question est
plutôt compliquée, sachant que j’ai voulu être chanteuse très tôt. Je dirai,
quand j’étais gamine, Disney, les comedies
musicales, la musique country (Vicky Laine, Eddy Mitchell, johnny Hallyday, Shania Twain,
les buckeroos), le rock’n’roll et les chanteuses de
l’époque. Après, mon
adolescence, c’était plus rock’n’roll / hard rock / blues / folk, pour citer
des artistes : Elvis Presley, AC/DC, Téléphone, Stray
Cats, Renaud, Eddie Vedder, Green day, Dolly Parton, the kooks,
Charlie McCoy, johnny
Hallyday, Bob Dylan, Etta james,
Neil Young, and more Adulte : Elvis
Presley, Chet Baker, the go getters, Reverend Horton heat, Queen, the Beatles, Tom petty,
Renaud, Doris Day, wynonie Harris, Johnny Hallyday,
Eddy Mitchell, Chris Stapleton, and more.
Tous les titres de ton album sont
des compositions. Comment travail-tu ? Écris-tu tes paroles sur une musique
que tu as pré-composée ou le contraire ? Je n’ai pas
vraiment d’ordre. Je me mets à ma
guitare, ou piano et la plupart du temps, parole et accords viennent
ensemble. Et parfois, c’est les paroles d’abord et d’autres fois les accords. Tu joues de la guitare et de
l’harmonica, comment as-tu appris à jouer de ces instruments ? Pour la guitare,
j’ai commencé en autodidacte à 15 ans, puis j’ai essayé de prendre des cours
dans une école communale, mais j’ai arrêté après 6 mois, c’était barbant. Je suis ensuite
rentrée au conservatoire de musiques actuelles de Lyon, où j’ai eu des cours
d’impros en groupe. L’harmonica, j’ai
commencé en autodidacte, influencée par Bob Dylan. J’ai fait plus tard deux
stages d’une semaine avec Greg Zlap.
Comment as-tu découvert la Country
Music et le Rock 'n' Roll ? J’ai découvert la
Country et le Rock’n’Roll dès le plus jeune âge,
grâce à mes parents. J’allais avec eux dans les festivals Counrty
de Saint Agrêve, La Roque-d’Anthéron
et les concerts Rock’n’Roll adolescente. Les scènes de Nashville sont-elles
facilement ouvertes aux jeunes talents ? Oui, assez, il
faut juste avoir du culot et se faire des connaissances. C’est très
impressionnant au début, quand on voit le niveau des musiciens ici à
Nashville.
Jesska
sur France 2
Quelle est la réaction du public lorsqu’il apprend que
tu es Française ? Ils ne sont pas
trop surpris due à mon accent (rire), mais la plupart du temps, le mot French
leur donne des étoiles dans les yeux. C’est un peu comme
nous, lorsqu’une personne nous dit qu’il est Américain.
Tu as été invité sur le dernier
album de Charlie McCoy, peut tu nous en dire plus ? Oui, c’était un
immense Honneur que j’ai eu de participer à cet album. Quand on pense à ce
qu’il a accomplie à Nashville, et avec le nombre de légendes avec lesquelles
il a joué. Elvis quoi! (Rire) et tant d’autres! Et avoir une
légende comme lui, me proposer d’enregistrer « Jambalaya
» avec lui, c’était énorme. Charlie McCoy a réalisé un album sous le thème de Cajun et a
invité plusieurs musiciens, chanteurs, et voix de radios à participer à cet
album. C’était une
expérience très agréable. J’ai même fait la voix off d’un des personnages de
l’histoire. Cet album est fait sous forme d’histoire, mêlant chansons et
passages narrative. Je ne peux pas en dire plus, je pense que ce serait à
Charlie d’en dire plus. Un album bien
ficelé, à écouter et à acheter ! 2019, Les Bon Temps, album de Charlie McCoy
Musicalement, quels sont tes
projets pour l'avenir ? Je voudrais pouvoir en vivre, mais en ces temps de covid 19 (virus), il me semble que la patience est de
mise. Mon projet immédiat est d’enregistrer mes prochaines chansons en
autoproduction. J’ai déjà les chansons, mais il ne reste qu’à acheter le
matériel nécessaire et de l’entraînement pour faire un bon enregistrement.
Comment peut-on se procurer ton
album ? Vous pouvez le
trouver sur mon site web : http://jesska.fr/ Le télécharger sur
toutes les plateformes, ou simplement l’écouter sur Spotify. Si vous désirez un
album physique, contactez moi sur mon site et j’en mettrai un de côté que
j’enverrai, ou donnerai directement quand je viens en France. Les frais
d’envoi coûtent le même prix que le disque, ce qui est assez incompréhensible
(gros yeux). La tradition de Mitchell-City est
de laisser le dernier mot à l’invité, qu’à tu as dire à dire à nos visiteurs
? Si vous avez lu
jusque-là, Je vous félicite et je vous remercie de votre lecture, et si vous
me suivez sur les réseaux sociaux (Facebook, instagram,
Spotify), écoutez, partagez ma musique, je vous
remercie mille fois! Je voudrai aussi
te remercier pour cette superbe opportunité d’interview! Et encourager les
lecteurs à partager ton site web.
Merci Jesska pour tes réponses (Nashville,
19/11/2020) Page conçue par P. Caseau |