Eddy and Johnny

 


Mitchell-City rend hommage à deux monuments du Rock Français,
deux carrières parallèles et différentes, mais liées par les mêmes racines et une amitié sincère…

 

 

1974, Henri Leproux, Johnny, Eddy

1979, Pavillon de Paris

1981, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell

1984, Palais des Sports

 

1994, Zénith de Paris

Les amis,  Johnny & Eddy

2006,  Johnny and Eddy

 

Bourges 1985,  Johnny et Eddy

 

1999

 

On veut des légendes. 2006

 

Carte postale

 

Carte postale 50 ans de Johnny

Mitchell, Sardou, Hallyday en 1978

 

1982

Taratata 2007

 

1985

Johnny and Eddy H.D


Eddy écrit pour Johnny…

 

Titre par Eddy Mitchell

Date

Titre en anglais

Interprète original

Date

1

Comme un lion en hiver

1972

-

Johnny Hallyday

1972

2

Cartes postales d'Alabama

1982

Sweet home Alabama

Lynyrd Skynyrd

1974

3

Mes seize ans

1983

-

Johnny Hallyday

1983

4

On veut des légendes

2006

-

Mitchell / Hallyday

2006

 

Johnny
le début d
une histoire...

JOHNNY est né le 15 Juin 1943 d’une mère française (Huguette CLERC) et d’un père belge (Léon SMET). C’est à la villa Marie-louise, une clinique de la citée Malesherbes à Paris, sur un lit de fortune dans un couloir que Huguette donne naissance à un joli bébé joufflu qui aura pour prénom  Jean-Philippe.

Mais c’est déjà Hélène SMET la sœur aînée de Léon qui paie tous les frais médicaux. Quelques six mois plus tard Léon déclare aller chercher du beurre mais ne revient jamais et pour cause, il part avec la crémière.

Les temps sont durs en 1943 et Huguette, sans le sou, pense confier l’enfant à l’assistance publique. Après un bref séjour chez une nourrice en Normandie Hélène SMET - MARS du nom de son mari, accueille Jean-Philippe à la maison où il grandit en compagnie de ses deux filles DESTA et MEMEN, déjà danseuses.


Les Année 50, avec sa cousine Desta et sa tante Helene Mars

Hélène emmène en tournées ses deux filles et le petit Jean-Philippe. C’est là qu’un soir de 1949 à Londres, suite à l’explosion d’un ballon d’eau chaude, Jean-Philippe rencontre un grand gaillard américain appelé Lee Halliday (de son vrai nom Lemoine Ketcham), lui aussi danseur professionnel. Celui-ci ne tarde pas à tomber amoureux de Desta et crée les « HALLIDAY’S DANCERS ».


Les premières scènes


Jean Philippe Smet dans le film
Les Diaboliques de H. G. Clouzot 1954

Durant de nombreuses années les tournées s’enchaînent à travers l’Europe, c’est la course aux cachets. Souvent Jean-Philippe chante deux ou trois chansons en première partie du spectacle dans un costume de cow-boy acheté par Lee aux States. En attendant, Hélène reste à Paris dans l’appartement de la trinité au 13 rue de la Tour des Dames.

C’est le 15 Juin 1956 à l’Atlantic palace à Copenhague que Lee décide de donner au petit le nom de : JOHNNY HALLIDAY avec, plus tard, deux Y suite à une erreur d’imprimerie lors de la sortie de son premier 45 tours, mais nous n’en sommes pas encore là.


Sur scène au Danemark

Dès 1958 retour sur Paris, rue de la trinité pour les Halliday’s. C’est de là que vient son appartenance à la bande de la Trinité et puis le Golf (Drouot) était situé juste à côté ainsi que beaucoup de cinémas de quartier. Un soir,  l’adolescent croyant voir un nouveau film de cow-boy, découvre un gars en chemise à carreaux qui chante en roulant drôlement des hanches et fait se pâmer les filles dans la salle.

Intrigué, le lendemain il retourne voir ce film et découvre Elvis PRESLEY dans « Amours Frénétiques » soit LOVING YOU en version originale. Le King y chante « loving you » et un autre titre qui accroche l’adolescent : « let’s have a party ».

Et de trois, après Marlon BRANDO et James DEAN, auxquels Johnny voue déjà un culte, ELVIS vient de débarquer à l’improviste dans sa galerie de héros. Un nouveau modèle et de plus, qui chante du ROCK’N’ROLL !! Cette musique lui entre définitivement dans les veines et il n’en démordra plus. Sa vie est tracée, ce sera le ROCK ou rien.


Avec sa cousine Desta

C’est Lee et Desta qui préparent la première tenue de scène de la future idole. A l’époque les chanteurs étaient plutôt costard cravate et chemise blanche. Or pour les gens du music-hall comme Lee et Desta c’était plutôt costume fantaisie. Une couturière qui habite le même palier confectionne, suivant leurs dessins, une chemise en dentelle et un pantalon de cuir moulant. Pour la guitare c’est une soliste en bois fabriquée par les frères Jaccobi, luthiers parisiens, la deuxième sera une Ohio réplique de la Fender.

Une autre rencontre, à la patinoire de St Didier près de l’Etoile, marque également cette année 58. Celle avec Christian Blondieau (LONG CHRIS plus tard) vêtu d’un blouson GI sur lequel on peut lire sur le dos, inscrit en lettres de feutrine jaune « KING ». C’est Long Chris qui fait découvrir à Johnny le Golf Drouot qui deviendra le premier rang des supporters de la future idole. Ce club est situé au-dessus du café d’Angleterre et possède le premier juke-box Seeburg  parisien avec des disques importés des États-Unis comme ceux d’Elvis mais aussi ceux de Gene VINCENT, Eddie COCHRAN et Bill HALEY. Henri LEPROUX le maître des lieux y fait régner une ambiance bonne enfant.

C’est là que se retrouve la bande de la Trinité, Jacques DUTRONC, Hadi KALAFATE, Jean pierre HUSTER (frère de Francis ) mais aussi Claude MOINE ( futur Eddy MITCHELL), Daniel DESHAYES (futur Dany LOGAN ), Jean-pierre ORFINO et Jean VEIDLY (futur PIRATES), Tony FRANCK déjà passionné de photos et aussi un certain Robert HUE à la fois militant du PCF et leader des rapaces sous le nom de Willy BALTON.

Eddy MITCHELL s’appelle encore Claude Moine (16 ans) lorsqu’il rencontre Johnny (15 ans) pour la première fois. Une première qui aurait pu tourner court car Johnny à la fin d’une surprise party chaparde quelques disques à Eddy. Avec déjà un sens aigu de la dérision et devant les artistes choisis, il conclut d’un « il a bon goût le small » qui marque le début d’une longue amitié dans le spectacle comme dans la vie privée.


Eddy et Johnny une amitié sincère

Durant l’année 1959, après un essai un peu écourté à l’Orée du bois, la tante Hélène, encore elle, demande au patron du Robinson si le petit peut chanter à un bal situé à coté du Moulin Rouge.  Il profite de l’orchestre du Robinson et de son premier guitariste et ami Philippe DUVAL pour faire danser les gens  sur le répertoire d’Elvis. Encouragé par ce succès, le 30 décembre 1959, l’histoire s’accélère. Johnny figure parmi les invités de l’émission de radio PARIS-COCKTAIL au Marcadet Palace. Le jeune homme envoie ses deux titres fétiches (Tutti-frutti  et Let’s have a party). Dans la salle il y a les copains de la Trinité et aussi JIL et JAN les auteurs compositeurs de Colette RENARD qui dirigent l’émission.

« Bravo jeune homme ! Avez-vous un imprésario ? Voudriez-vous enregistrer un disque ? »

JIL et JAN ne sont pas du genre à traîner. Ils emmènent rapidement Johnny chez Jacques WOLFSON, directeur artistique chez VOGUE.

« On enregistre la semaine prochaine »

Le contrat est signé le 16 Janvier 1960 par sa tante se déclarant tutrice légale de l’enfant (contrat qui sera attaqué plus tard en justice, car c’est Léon qui aurait dû signer et non pas Hélène).

Ce premier disque présente quatre titres :

T’aimer follement / J’étais fou / Oh oh baby / Laisse les filles. (EPL 7750)

Un maquettiste distrait apporte involontairement la touche finale en remplaçant le I de HALLIDAY par un Y.

Il est enregistré le 12 Février 1960 et sort dans les bacs le 14 Mars.
Il passe en boucle sur le juke-box du Golf mais les radios se montrent un peu frileuses pour l’instant. Même Lucien MORISSE, directeur des programmes d’EUROPE N°1 le casse en direct en déclarant « c’est la première et dernière fois que vous entendez ce chanteur ! ». Tout le monde peut se tromper.

Nouvelle séance d’enregistrement en Mai 1960. A cette époque Johnny a déjà une image suite à son passage remarqué dans l’émission de télé L’ÉCOLE DES VEDETTES du 18 Avril avec comme marraine Line RENAUD.

Le 3 Juin, sortie du deuxième disque 4 titres (EPL 7755) avec :

Souvenirs souvenirs / Pourquoi cet amour / Je cherche une fille / J’suis mordu.

Mi-Juin série de concerts au Vieux Colombier à Juan les Pins puis du 16 Septembre au 4 Octobre ce sera l’ALHAMBRA, sa première grande salle, où il ne reste que grâce à l’intervention de Raymond Devos après quelques soirées un peu agitées.

Le 11 Octobre, parution du troisième 45 tours (EPL 7800) avec : Itsy-bitsy petit bikini / Depuis qu’ma môme / Le plus beau des jeux / Je veux me promener.

suivi le 31 Octobre du 33T 25 CM « HELLO JOHNNY ».

Le 24 Novembre sortie du 45 tours (EPL 7812) comprenant Kili-watch / Le p’tit clown de ton cœur / Oui j’ai / Ce s’rait bien.

Et en Décembre de nombreux passages à la télé dans Télé-music et Discorama de Denise Glaser.

L’année 1961 est tout aussi ROCK’N’ROLL

En Janvier parution du 45 tours (EPL 7824) :

Tu parles trop / Une boum chez john / Bien trop timide / Oui mon cher.

Suivi du 45 tours (EPL 7825) :

Nous les gars, nous les filles / Mon septième ciel / Tu me plais / Ce n’est pas méchant.

Et concrétisation, sortie de son premier 33 tours 30 centimètres (LD 539-30).

Un début d’année fulgurant qui continue par le célèbre passage au 1er Festival de ROCK ‘N’ROLL organisé par EUROPE N°1 et PARIS-INTER du 24 au  28 Février 1961. Spectacle ponctué de nombreux heurts avec la police et les jeunes venus voir leur idole et tout ça sous la caméra de François Reichenbach.

Le 1er Mars sortie du 45 tours (EPL 7834).

Le 5 Avril c’est un 33 tours 25 centimètres « Johnny et ses fans », un faux live du festival de ROCK.

Le 14 Juin deux 45 tours (EPL 7860) et (EPL 7862) suivi de nouveau en Juillet d’un 33 tours 25 centimètres « Tête a tête avec JOHNNY » le dernier disque labellisé VOGUE.

Johnny a alors vendu à cette date 1 673 000 disques ! Beau record pour un jeune homme d’à peine 18 ans.

Ce joli résultat intéresse d’autres maisons de disques et de multiples transactions s’engagent entre VOGUE – BARCLAY et PHILIPS. Après bien des péripéties c’est la maison Philips qui gagne et Johnny signe son contrat au cabinet de Maître Bretagne avocat de Johnny STARK le 19 Juillet. Ce contrat est contresigné par Huguette sa maman et Léon son père, pour en assurer la validation par la firme Philips.


Olympia 1961

Grâce à sa nouvelle maison de disques et son nouveau manager (Johnny STARK) c’est du 20 Septembre au 10 Octobre que la véritable consécration arrive pour l’artiste. Pour la première fois le nom de JOHNNY HALLYDAY brille au fronton de l’OLYMPIA boulevard des Capucines, l’antre de Bruno COQUATRIX. Le plus important vient d’arriver L’IDOLE DES JEUNES est née.

La suite tout le monde la connaît, soit pour l’avoir vécue  soit pour l’avoir entendue raconter ou lue. Bien sûr il y a eu des moments heureux d’autres biens plus tristes, mais tout au long des générations, JOHNNY est et restera un véritable monument de la chanson française. Il suffit de regarder l’affluence à ses concerts ou ses ventes de disques pour se rendre compte que le « PATRON » est toujours en haut de l’affiche.

                                       MERCI JOHNNY !!

Voilà avec ces quelques lignes et photos, je ne voulais pas raconter toute l’histoire de notre JOJO mais simplement vous faire découvrir la naissance et le tout début très prometteur de notre IDOLE.

C. Molerus
le 22 / 11 /2010 pour Mitchell-City

Page conçue par P. Caseau
le 29 Novembre 2006

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